Monique Brossard

C'est avec une grande tristesse que nous avons appris que Monique nous avait quitté vendredi 11 avril 2014 au petit matin. Souffrante depuis quelques temps, nous devions lui rendre visite le samedi 12 à la maison de retraite de Poissy. Nous n'en avons pas eu le temps, hélas.

La première fois que nous l'avons rencontré, c'était à la Rochelle. Rosanna suivait un stage avec Mme Gosse. Moi j'attendais Rosanna assis sur des marches d'escalier, en fumant une cigarette. Que ne faisais je point là : je me suis fait vertement "engueulé" ... J'étais, d'après Monique, en train de ruiner ma santé ! Elle n'avait pas tort et j'ai depuis arrété.
Depuis, elle était devenue notre amie. Nous la rencontrions dans toutes les manifestations dentellières. Infatigable, elle prenait sa petite voiture et parcourait la France entière, juste pour le plaisir de voir des gens et de la dentelle.

Forte en gueule et un peu abrupte, elle n'en était pas moins très généreuse. Et cela tous ses amis le savaient.

Dentellière émérite, Monique travaillait toutes les dentelles : du filet à la dentelle aux fuseaux, tout l’intéressait. Pour une exposition, elle avait créé des charentaises, pour une autre, le labyrinthe de la cathédrale de Chartres. Cette œuvre est à présent au musée de Vologda (Russie).

Monique savait plaisanter. C’était la première à taquiner, à sa façon, les personnes qu’elle appréciait. Depuis quelques temps, elle ne tenait plus de stand, mais elle se plaisait à discuter avec les exposants.

Lors de ses passages à Sebourg, Monique n’hésitait pas à prendre les moyens de locomotion les plus atypiques … Elle s’amusait !

	Voilà l’image que l’on gardera de Monique : une femme rieuse et gourmande de la vie. Sa générosité l’a conduite à faire don de son corps à la science … Mais ça aussi, c’est Monique !
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