Le Musée de Burano (Italie)

 

J'ai fait la connaissance de Maria-Christina Brunello. Elle réalise une feuille d'éventail, et gare aux yeux : c'est en noir !
Nous avons longuement discuté et c'est ainsi que j'ai appris que chacune des dentellières avait une spécialité : en fait sept personnes travaillent à la réalisation d'une dentelle.

Quand il s'agissait d'un grand travail, seules les "monitrices" pouvaient réunir les différentes pièces.
Mme Emma Vidal (à droite) est la plus ancienne des dentellières de Burano. Elle a été à l'origine de l'école. En détail, une partie d'un grand centre de table. Emma travaille sans lunette, avec du coton 100, à une vitesse inouïe, mais elle regrette de travailler avec du fil "si gros", parce qu'il y a quarante ans  .....

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Mme Maria-Christina Brunello Détail Mme Emma Vidal  Détail

Mme Vidal m'explique plus précisement ce qu'est la guipure : c'est le motif décoratif autour duquel se réalise tout l'ouvrage. On l'obtient en combinant de nombreux points dont voici les principaux :

Dans ce musée, il y avait beaucoup de dentelles classiques, comme ces napperons au point de Venise du XXème siècle (à gauche), mais aussi des pièces très originales comme ce centre rond réalisé d'une multitude de points différents "punto Burano"

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Détail Détail

 

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Mais Burano, c'est aussi ça :

Rappelez vous ce que je disais au début de cette page, je parlais de la septième personne qui travaillait sur la confection d'une dentelle. En sortant du musée, au détour d'une rue, j'ai eu la chance de voir une de ces dames. J'ai également pu discuter et admirer son travail en pleine lumière.
Elle était à la fin de ce qu'on appelle "staccatura et ripassatura", c'est à dire, qu'une fois la dentelle terminée, on la détache de sa base en papier en coupant la trame à l'aide d'une fine lame de rasoir, puis il faut enlever tous les petits fils restants à l'aide d'une pince à épiler. Inutile de vous dire qu'elle en avait pour plusieurs heures pour retirer tous ces petits fils.

 

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