Ma collection de métier, m'a amené chez Françoise Monneret.

Acheter les différents carreaux, c'est bien, mais savoir s'en servir, c'est mieux ! C'est pourquoi, comme à mon habitude, j'ai pris un petit cours. Croyez moi, il faut serrer les jambes pour maintenir ce genre de métier.

Les fuseaux sont en pommier. Il faut les tenir "façon Italienne, ou Allemande", comme lorsque l'on travaille avec un tombolo ou un rouleau. C'est une question d'habitude, mais c'est vraiment différent de nos métiers à plat.
L'ossature du métier de Tigne est en blâche des marais, des petits boudins sont cousus sur l'ossature avec de l'éclisse de noisetier. On remet dessus une couche de blâche, ensuite une épaisseur de grosse toile blanche de chanvre ou de lin et enfin une épaisseur de tissu à rayures (de préférence :  il n'y a pas de patron, la dentelle suit les rayures, c'est très pratique). Toutes les épaisseurs de tissu sont reliées avec de la ficelle.
Le métier est prêt, en avant pour la dentelle au mètre. Une bande de tissu retient un carton servant de plioir. Un petit sac se cache à l'intérieur du métier, pratique pour y ranger tous les petits outils nécessaires à la dentellière.

Françoise porte ici sa dernière coiffe, elle est composée de 16 mètres de dentelle noire plissée.

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